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C. J. Labadille 1947

Flashback en « images », retour en arrière devrait-on dire, sur le travail d’un autre Labadille et sur une période déjà lointaine : de l’après-guerre aux années 70, une trentaine d’années où Charles-Jacques LABADILLE peint, expose et laisse de nombreuses toiles.

S’il faut qualifier son œuvre, c’est surtout celle d’un coloriste «  spécialisé » dans la représentation de villages, bien souvent méridionaux et accrochés aux collines ; ces « assemblages » de carrés et de petits rectangles (les maisons), de plus en plus dépouillés avec le temps, ne sont pas loin de rejoindre le cubisme et l’abstraction, avec primauté donnée à la couleur traitée avec une palette vive, éclatante, pleine de gaité et de lumière. Un paradoxe pour ce créatif, épris d’une liberté qu’il ne trouvera que rarement et tourmenté tout au long de sa vie… La galerie virtuelle qui lui est consacrée est composée de ce que nous avons pu retrouver de la production apparemment foisonnante d’un homme également écrivain.

Au contact d’un tel modèle, son fils ne peut guère emprunter une autre voie, ou presque : ce sera plutôt le dessin, car la peinture grasse, glissante, salissante écœure quelque peu cet adolescent un peu trop lisse et « propre sur lui ». Il s’engage d’autant plus facilement dans un parcours graphique que, dans une famille où l’on est « cartonniers » aux Tapisseries d’Aubusson de père en fils (du côté de la mère), ses parents lui font miroiter une carrière sécurisante de prof de dessin.

Même si l’avenir donnera tort à ses géniteurs, Charles-Érik LABADILLE a dessiné dans les années 70 pour s’arrêter définitivement vers 1980, mangé tout cru par la passion musicale qui a dévoré la plupart des enfants de ces mêmes années 68 et suivantes… Retour sur dessins et B.D., avec un peu de nostalgie sur ces jeunes années et beaucoup d’autosatisfaction…